Mercredi matin, la Bourse de Paris a ouvert quasiment stable (+0,06%), elle a repris son souffle et elle n’est pas la seule d’ailleurs, car jeudi, la Bourse de New York semble aussi vouloir ouvrir en hausse. Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine laisse entendre la possibilité d’une baisse de ses taux directeurs.
Contexte
Selon l’analyste Neil Wilson, le comité de politique monétaire de la Fed a évolué en direction d’une baisse des taux. D’ailleurs, presque la moitié de ses membres juge cette évolution justifiée cette année. Les actions aiment cette perspective même s’il se trouve que la Fed n’a pas été aussi conciliante que les marchés l’espéraient réellement.
Par ailleurs, à l’issue d’une réunion de deux jours, le patron de la Fed Jérôme Powell évoque les effets de la guerre commerciale. Depuis la dernière réunion, les incertitudes qui entouraient les perspectives se sont nettement accrues. Il juge en passant qu’il y a plus d’arguments en faveur d’une politique monétaire plus accommodante.
Devant tous ces faits, les experts de Mirabaud Securities soulignent qu’il faudra faire attention à une potentielle surprise. En effet, ils jugent que si la baisse des taux dépend de l’évolution des statistiques économiques, elle va également dépendre de l’évolution des relations commerciales entre Washington et Pékin. Ceci dit, la donne pourrait être changée par un accord commercial entre Washington et Pékin.
Des dispositions plus favorables
Pour sa part, Tangi Le Liboux, le stratégiste du courtier Aurel BGC indique que la semaine prochaine, les marchés vont pouvoir se concentrer sur le G20. Les dispositions semblent être plus favorables, car les banquiers centraux européens et américains empruntent la voie d’un assouplissement de leurs politiques monétaires.
Mardi, Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne s’était aussi montré accommodant en précisant que si l’inflation continue à s’éloigner du niveau visé par l’institut, des mesures de relances supplémentaires seront indispensables.
À l’agenda
Du côté des indicateurs, il se trouve que la balance américaine des comptes courants au premier trimestre ainsi que l’indice d’activité de la région de Philadelphie sont à l’agenda pour ce mois-ci. De son côté, jeudi, la Banque du Japon a annoncé le maintien des dispositions de sa politique monétaire ultra-souple, une décision sans étonnement, sur fond de conjoncture internationale délabrée et de faiblesse de l’inflation japonaise. Les États-Unis ou l’Europe donnent l’impression d’agir avec davantage d’agilité, mais de son côté la BoJ bouge peu depuis ces dernières années, car sa politique vise d’atteindre une cible d’inflation de 2%, alors que ce n’est pas encore le cas jusqu’à aujourd’hui. Toutefois, elle tente de s’adapter aux circonstances malgré la forte tension commerciale entre les États-Unis et ses partenaires. Pour ce mois, la Banque centrale japonaise a maintenu son discours en mois d’avril et rappelle que pendant encore au moins un an, elle va rester sur sa ligne accommodante.